Samedi 2
avril 2005
Aujourd'hui c'est samedi : je le sais parce que ce
jour-là ma maîtresse plie la cage où dort maman et la met dans la voiture de
mon maître. Ensuite on va chez mon éleveuse et on prend papa avec nous, ça
veut dire que c'est samedi. C'est à ça qu'on reconnaît un samedi.
Alors ben comme d'hab' on est retournées dans le champ avec le machin blanc
tout ça. Maman l'a coursé, je l'ai coursé....
Y a que papa qui n'a pas eu le
droit de jouer avec. Papa, les deux-pattes l'ont torturé, mis en prison dans
une cage vachetement étroite. Papa il aime pas les prisons. Il pleurait à la
porte en demandant qu'on le laisse sortir. Le machin blanc en a profité pour
lui passer sous le nez en se moquant de lui... Alors ma maîtresse l'a pris
dans les bras pendant qu'un deux pattes à moustaches lui racontait des
trucs.
Le machin blanc avait pris le train... Il était sur un rail qui
passait juste à côté de papa. Ma maîtresse a eu peur du deux-pattes
moustachu : l'a crié go et là paf ma maîtresse a lâché papa de peur. Papa il
a couru derrière le machin blanc qui avait pris le train... Il court vite le
machin blanc quand il prend le train... Mais papa, ben il court vite aussi
et il a rattrapé le machin blanc. Ma maîtresse a le coeur sensible, elle a
pas laissé papa l'achever, elle a eu pitié du machin blanc sans défense.
Elle m'a emmenée près de la gare ma maîtresse. Si si c'est une gare : c'est
là que le machin blanc prend le train. Et le train a démarré, emportant le
machin blanc avec lui. (je pense que c'est une micheline la loco : il fait
un bruit de moteur ce train...) Ben moi j'ai fait comme papa : j'ai coursé le train
et j'ai rejoué les indiens attaquent le train... j'ai réussi à le rattraper,
j'ai foutu une raclée au machin blanc...
Et pis en fait j'suis encore qu'un
bébé crocodile et à mon âge ben la vessie vous joue parfois des tours...
j'ai lâché le machin blanc quelques secondes le temps de soulager un besoin
urgent et ma maîtresse en a profité pour me remettre mon collier enfin elle
pensait qu'elle me l'avait remis... J'ai réussi à me sauver pour poursuivre
le train qui avait redémarré. Ben vous me croirez ou pas, j'ai laissé ma
maîtresse derrière moi et quand le train s'est arrêté, elle était devant
moi. L'est trop forte ma maîtresse : elle court tellement vite qu'on la voit
pas bouger, pourtant je vous assure qu'il y a des fois je me demande si elle
sait réellement courir : elle est d'une maladresse et d'une lenteur
parfois... Le deux-pattes à moustaches a dit à ma maîtresse : elle
court encore comme un bébé, mais elle est drôlement motivée. Ben voui tu
parles que je suis motivée : le machin blanc n'a plus le courage de courir
par lui-même, il prend le train !!! |