Avec mes soeurs
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Samedi 9 avril 2005

 Faut que je vous raconte mes nouvelles aventures. Ma maîtresse a décidé que finalement Tweety avait le droit de venir avec nous. Par contre maman est restée à la maison parce qu'elle a un peu boitouillé jeudi soir. Du coup elle a été privée de promenade.

Se souvenir :
ne pas boiter avant le samedi, après oui mais pas avant. (Mince je le colle où ce post-it ?)

Bon enfin le rituel n'a pas été franchement changé. On est allées chercher papa. Et là, ben mon éleveuse elle est venue avec nous. J'l'aime bien elle. Donc on a dormi comme d'hab' et lorsqu'on a entendu le bâton qui craque dans la voiture, on a compris qu'il fallait se réveiller. A chaque fois qu'elle arrête la voiture pour de bon, ma maîtresse tripote ce bâton qui fait un bruit caractéristique, qui, dans le langage des bâtons veut dire : on est arrivé. Nous autres whippets on est doués en langues et on a vite appris son dialecte au bâton.

Alors on est descendus de la voiture, et les deux-pattes ont commencé à se sentir pour se saluer : ils savent pas faire ça proprement les deux-pattes : ça claque des lèvres à chaque fois (doivent pas avoir de dents) comme si c'était accueillant de se claquer les lèvres au visage : moi quand Saphir me claque les dents sous le nez, je sais bien que j'ai pas intérêt à traîner dans les environs et que je suis canis non grata .

 Et pis d'un coup, au loin qui j'aperçois ? Deux de mes frangines. Y a pas à dire : on est doués dans la famille : elles ont réussi à amener leurs deux-pattes juste là où on va tous les samedi. Sont pas fortiches mes frangines ? Alors je leur ai foutu une raclée pour fêter nos retrouvailles (bon d'accord, elles aussi m'ont foutu une pâtée : au moins nous autres whippets, on sait se souhaiter la bienvenue de façon correcte).

 Ensuite on est allées voir le machin blanc qui fait un bruit de moteur : Y a fallu que je leur montre quoi faire : pensez c'était leur première fois à elles et en plus le machin blanc n'avait toujours pas rendu la peau de lapin. Pour le compte, elles savaient pas mes frangines que c'était une saleté le machin blanc. Bon Vénus, elle, ne s'est pas posé de question : faut choper le machin, faut choper le machin et pis c'est tout. Bon quand est-ce qu'on commence ? Mais Vanilla blue, elle, c'est une intellectuelle : voulait pas courser le machin blanc sans explication ni sans raison. C'est une grande philosophe Vanilla. Bon comme tous les lévriers présents étaient hystériques (euh faut que j'avoue que je suis maintenant comme Tweety au bord du champ : complètement givrée me contrôle plus, mais ne le répétez pas hein ?) ben elle a fini par être gagnée par la fièvre ambiante et a décidé qu'elle aussi allait lui foutre une pâtée qu'il est pas prêt d'oublier le machin blanc.

 Bon comme je suis une habituée des lieux (ben si c'est la 4° fois que je viens : je suis chez moi maintenant) , j'ai fait visiter le coin aux frangines et je les ai emmenées à la gare. Ils l'avait très légèrement déplacé la gare même, mais bon ça ne changeait que de quelques mètres... Donc on a essayé chacune notre tour de monter dans le train en marche. Faut avouer que le train doit prendre des vitamines, on arrive pas à le rattraper avant qu'il ne s'essouffle un peu...

 Et pis après tout ça, nous autres les bébés on était un peu fatiguées. C'est vrai qu'on avait encore envie d'aller choper le machin blanc, mais les deux-pattes ont décidé que bon c'était assez comme ça : veulent pas qu'on le zigouille le machin blanc, doivent y tenir, ça doit être sentimental et leur rappeler le temps où eux aussi ils savaient courir. Z'ont bien du savoir courir un jour vous ne croyez pas ?

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