Samedi 19
mars 2005
Ma maîtresse a du abuser du soleil. Voilà que ça
l'a repris, comme la semaine dernière...
Bon cette fois elle a pris la
voiture de mon maître sous prétexte que la cage tient dans le bon sens.
Ensuite elle a appelé ma maman (Baby elle l'appelle : elle a bientôt 7 ans
maman, faudrait qu'une bonne âme se dévoue et lui explique à ma maîtresse
que nous autres à 7 ans, on est plus des enfants) et l'a fait monter dans la
cage (si vous avez bien suivi, la cage est à l'arrière de la voiture) et
comme je suis un tout petit peu curieuse, je suis venue voir de quoi il
retournait et je me suis retrouvée dans la cage avant d'avoir eu le temps de
dire ouf. La porte du coffre s'est refermée...
Lorsque la porte s'est
rouverte (le temps d'une 'tite sieste avec maman) on était devant chez mon
éleveuse : chouette que je me suis dit, j'vais aller faire la baston avec
les teckels, j'aime bien les teckels de mon éleveuse parce qu'ils sont
toujours d'accord pour jouer) Ben j'ai été déçue : j'ai même pas eu le droit
de descendre de la voiture. Z'ont ouvert la porte de la cage et.... devinez
? Ben y a Papa (Moustic qu'ils l'appellent : vous imaginez un beau gosse
costaud comme c'est pas permis et ils l'appellent Moustic : décidément les
deux-pattes sont bizarres) qui est monté dans la voiture : j'étais contente
finalement parce que papa aussi il aime bien jouer et on peut faire la
baston avec lui aussi pis en plus il sait courir pour de bon (pas comme les
teckels).
La voiture a redémarré et une sieste plus tard, elle s'est
arrêtée. On était dans le grand champ de la semaine dernière. Y avait
toujours le deux-pattes sur son tabouret avec sa boîte à la main, enfin non,
je pense que celui de la semaine d'avant a du sécher au soleil, l'ont
remplacé par un tout neuf, mais l'avait commencé à fondre à cause du soleil
: plus de poils sur le dessus de la tête. Le moteur faisait toujours autant
de bruit et le machin blanc se baladait comme si de rien n'était dans le
champ en se moquant de tous les lévriers qui étaient là. Je vous dit pas :
la tension était palpable chez nous autres... Tout le monde voulait lui
faire sa fête au machin blanc (l'avait du prendre le soleil aussi d'ailleurs
parce qu'il avait viré à un joli jaune soleil avec des traces rouges : quand
on vous dit qu'il faut mettre de la crème solaire).
Les deux-pattes n'arrêtaient pas de parler
de brevet... Et du coup ma maîtresse nous a
remis dans la cage, maman et moi. Elle est partie avec papa dans le
champ. Papa était un peu mou, bon faut avouer qu'il avait chassé le lapin,
en vrai, toute la matinée chez mon éleveuse... Mais quand il a vu le machin
blanc s'élancer ça ne l'a pas empêché de le poursuivre. J'étais fière : mon
papa savait que le machin blanc m'avait piqué ma peau de lapin et il allait
fiche une raclée à ce brimeur d'enfant. Je l'aime mon papa.
Ensuite, ma
maîtresse a ramené papa à la cage, mais bon c'est rien qu'un nul papa : m'a
pas ramené ma peau de lapin. Quand je pense que ma maîtresse l'a félicité
d'avoir réussi son brevet : un brevet mais c'est pas ça qui va me rendre ma
peau de lapin !
Bon ma maîtresse a sorti maman de la cage et l'a emmenée à
proximité du moteur. Le machin blanc est parti, maman est restée... Voulait
pas quitter ma maîtresse, étant donné qu'elle est un peu bizarre valait
mieux la surveiller de près on sait jamais. Ma maîtresse avait l'air un peu
déçu en remettant maman dans la cage. Alors, elle m'a prise en laisse et est
allée dans le champ avec moi.
J'ai bien compris moi qu'il fallait que je
l'aide à récupérer la peau de lapin alors je n'ai pas hésité une seconde hop
je l'ai suivi le machin blanc. Enfin pensez donc : papa l'a poursuivi et
mordu, l'est tellement forte maman qu'il s'est sauvé rien que de la voir
sans qu'elle esquisse ne serait-ce qu'un geste pour tenter de le suivre. Il
était épuisé le machin blanc et s'est arrêté très rapidement. Trop
rapidement d'ailleurs. Je l'ai attrapé et dérouillé. Ma maîtresse est
arrivée, toute contente (je crois que j'ai fait ce qu'elle attendait de moi)
et a voulu me remettre mon collier. Un deux-pattes lui a parlé à ce moment
et le machin blanc a voulu en profiter pour se sauver. Moi j'ai pas attendu
que ma maîtresse finisse sa conversation : y a des priorités dans la vie. Le
machin blanc a essayé de me semer : s'est glissé en douce entre deux bottes
de paille et espérait se sauver discrètement : ben il savait pas à qui il
avait affaire : j'ai sauté par dessus les bottes de paille et je l'ai
poursuivi jusqu'au moteur. Parait que je me débrouille comme une grande y
disaient les deux-pattes qui m'admiraient (j'adore quand ils sont tous comme
ça à me féliciter, faudra que je recommence ce truc-là)
En fin de journée,
le machin blanc recommençait certainement ses insolences... Sont revenus
chercher maman et sont retournés à côté du moteur. Maman a essayé de refaire
comme avant : je ne bouge pas et le machin il est tellement impressionné
qu'il se sauve. Là, ma maîtresse, qui je vous le rappelle, a passé son
après-midi en plein soleil (pas comme nous qui étions à l'ombre dans nos
cages) a visiblement commencé à ressentir les premiers effets d'une
insolation, car elle a commencé à courir dans le champ. Maman n'a pas voulu
la laisser seule et l'a suivie... et comme le machin blanc la narguait à
quelques centimètres de là, ben elle l'a coursé, et à fait tout le tour du
champ derrière lui pour finalement le rattraper alors qu'elle était revenue
presque à côté du moteur. L'est forte ma maman.
Ensuite on est remonté
dans la voiture et pis on a dormi et quand on est rentré à la maison j'ai
retrouvé ma Tweety. J'étais contente, je l'aime Tweety, elle me gronde
jamais et elle est toujours d'accord pour jouer à la bagarre avec moi.
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