Et bien voilà c'était cet après-midi. On m'a
emmenée promener. Comme toujours j'étais ravie de monter dans la voiture (en
plus dans la cage avec Tweety, ça j'adore, je supporte pas qu'elle ait le
droit d'aller promener alors que je dois rester à la maison). Ensuite j'ai
chouiné quand on a démarré, sans vraiment savoir pourquoi mais je fais
toujours ça. Au bout d'environ 500 mètres, j'en avais marre de couiner, j'ai
fait comme Tweety et je me suis couchée et j'ai dormi (je fais toujours
comme ça, mais bon faut bien que je lui rappelle à ma maîtresse que je suis
bien dans la voiture).
On s'est arrêté au bord d'un grand champ. Y avait
tout plein de chiens que je connaissais pas et z'avaient l'air passablement
excités. Tweety qui est toujours si calme et flegmatique est devenue
franchement hystérique : jamais je l'avais vue dans cet état. A ce moment on
nous a ouvert la cage, passé les colliers et on est allées promener au
milieu des chiens aussi hystériques que Tweety et pis de gens qui embrassent
notre maîtresse. L'a l'air contente d'être là notre maîtresse.
Elle décide
de remettre Tweety en cage et je reste seule avec elle. Bon déjà Tweety
hystérique, c'est pas rassurant, mais seule avec ma maîtresse auprès de tous
ces chiens... En plus y avait des bruits par moment : terribles z'appellent ça
le moteur les deux-pattes.
Ma maîtresse a parlé de moi à un monsieur qui se
trouvait debout sur un tabouret avec une drôle de boite dans les mains. Le
monsieur et ma maîtresse ont comploté quelque chose ensemble et m'ont mise
au milieu du champ. D'un coup un machin est passé à toute vitesse à côté de
moi et le bruit de moteur a recommencé. J'ai eu très peur et je voulais
rester avec ma maîtresse. Alors elle s'est mise à courir : je pense qu'elle
a eu peur du bruit du moteur elle aussi parce qu'elle a commencé à suivre le
machin blanc qui a filé à toute vitesse : je ne vois pas d'autre raison de
se mettre à courir dans cette direction moi bon j'ai pas voulu l'abandonner
seule face à sa peur et j'ai décidé de courir à côté d'elle. Elle va pas
vite ma maîtresse, alors j'ai couru entre ses jambes pour pas risquer de la
distancer. Ben croyez moi ou pas elle a failli tomber à plusieurs reprises.
On comprend pas pourquoi... Ma maîtresse s'est arrêté lorsque le bruit s'est
arrêté.
Un monsieur est alors venu nous voir : il avait une peluche dans la
main, mais une peluche géniale : elle sentait bon. "On va essayer avec une
peau de lapin" il a dit et là j'ai eu le droit de jouer avec la peluche qui
sentait bon et même de la secouer tout ça mais elle arrêtait pas de se
sauver la peluche alors moi je l'ai chopée et immobilisée pour pouvoir jouer
tranquillement avec...
Ensuite on est retournés dans le champ mais le
monsieur devant nous il promenait sa peluche par les oreilles et j'ai réussi
plusieurs fois à la lui reprendre. Et pis voilà le bruit qui recommence, bon en
fait j'avais pas vraiment le temps de m'intéresser au bruit : la peau de
lapin se balançait dans les mains du monsieur. D'un coup le machin blanc est
arrivé à toute vitesse mais là s'est arrêté juste devant moi et le monsieur
lui a donné la peau de lapin : si si vous avez bien lu, il lui a donné la
peau de lapin; à ce moment, le bruit a recommencé et le machin blanc est
parti avec la peau de lapin. Alors là, ni une ni deux je l'ai poursuivi le
machin blanc voleur de peau de lapin non mais. Et pis il a du être fatigué
parce que rapidement il s'est arrêté le machin blanc et je lui ai repris la
peau de lapin.
Ma maîtresse était folle de joie que j'ai réussi à la
récupérer : elle trépignait et poussait des petits cris (aussi hystérique
que Tweety quand on est arrivées) et tout le monde s'est mis à me féliciter.
J'en conclus que je ne suis pas la seule à m'être fait piquer ma peau de
lapin. Le machin blanc a du en voler des peaux de lapin pour que tout le
monde soit aussi content. Ensuite la peau de lapin à mystérieusement disparu
mais ma maîtresse a décidé qu'il fallait absolument aller faire des
mondanités avec les autres humains qui boivent des gamelles ridiculement
petites d'eau chaude et d'une couleur assez foncée en plus : c'est pas moi
qui m'abaisserait à boire ce genre de trucs.
Au bout d'un moment, on est
retournées dans le champ. Et là paf le bruit, le gars avec sa boite dans les
mains et le truc blanc qui me file sous le nez : cette fois, pas
d'hésitation je l'ai poursuivi le truc : ma peau de lapin a disparu et je
suis sûre que c'est lui qui a fait le coup : si je le chope, va passer un
sale quart d'heure. Ben je te l'ai attrapé et je lui ai filé une peignée
faut voir, pour autant, l'a jamais voulu me rendre ma peau de lapin mais m'ont pas laissé
l'achever les deux-pattes. |