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24 avril 2005

C'était un samedi. Enfin je sais pas. Je suis pas sûre. C'était un samedi qui commençait de bonne heure le matin. Si si on nous a réveillées à une heure pas honnête. Enfin une heure à laquelle on ne réveille décemment pas un whippet. Faisait encore tout nuit dehors. Tweety et moi on dormait comme des bienheureuses lorsqu'on a entendu le drelin-drelin de Tweety : ça veut dire que quelqu'un tripote le machin en cuir qu'on nous met autour du cou lorsqu'on va se promener. On s'est précipitées Tweety et moi. On aime bien les promenades nous. En fait c'était nul : le collier oui mais pour monter dans la voiture. Tweety a décidé que dans ces conditions, elle préférait retourner se coucher... Ma maîtresse a insisté et on est montées dans la cage, dans la voiture.

 On a fini notre nuit dans la voiture et quand ma maîtresse a ouvert la cage, on était dans un endroit qu'on connaissait même pas et pis y avait tout plein de chiens qui étaient là aussi. C'était chouette y avait tout plein d'odeurs qu'on connaissaient pas à sentir. Mon éleveuse est arrivée juste après et dans sa voiture ben y avait papa qui finissait sa nuit lui aussi. L'avait un peu l'air endormi papa. On est allé dans un champ encore plus grand que celui où habite le machin blanc : c'est vous dire s'il était grand le champ. Pis y avait des barrières blanches tout autour du champ. C'est bien les barrières blanches parce qu'on peut y enrouler la laisse pendant que les deux pattes la tiennent : ça les fait râler les deux pattes. Je trouve ça rigolo.

 D'un coup, j'ai entendu le moteur (mais si vous savez : le copain du machin blanc) Alors, j'ai tourné la tête et j'ai reconnu le deux-pattes qui a la tête qui a fondu au soleil il tenait sa petite boite comme d'habitude. Elle doit être drôlement précieuse, il l'a toujours avec lui. Ben à ce moment j'ai vu quelque chose d'incroyable : le machin blanc !!! Je sais pas si c'est la crise du logement, s'il en avait marre qu'on lui courre après, toujours est-il qu'il avait déménagé. J'ai eu le droit de courir après le machin, histoire de lui montrer que je ne l'ai pas oublié.

 Ensuite, ça l'a repris ma maîtresse. Elle a recommencé à m'essayer des colliers et des colliers, moi je m'en fiche de la couleur de mon collier, ce que je veux c'est aller fiche une pâtée au machin blanc. Après ça, ma maîtresse m'a remise dans la voiture. Bon le reste de la journée, j'ai du demander à Tweety, parce que j'ai pas vu grand chose. Ah un truc tant que j'y pense : les terroristes sont aussi passés dans ce champ. Non seulement on leur a mis un masque à gaz aux lévriers, mais pire encore, z'ont du passer des combinaisons de protection contre les radiations. Et comme c'était le jour "décoration" z'avaient assorti les couleurs : une bleue, une rouge.

 Tweety qu'est pas une dégonflée a coursé le machin blanc deux fois dans la journée. Papa aussi, mais il se souvient que de la deuxième fois. En fait il est somnambule papa, la première fois il finissait sa nuit. Pour la peine l'a eu du mal à tenir sur ses pattes la première fois. Dans l'après-midi, l'était enfin réveillé papa et comme il voyait où il allait c'était plus facile bien sûr. Le machin blanc est un animal diurne. Le soir tombant, il est retourné se planquer dans la cabane du moteur. On l'a plus vu. On a eu beau fouiller le champ de fond en comble, l'était plus là.

Ce qui m'énerve avec tout ça, c'est que ma maîtresse a passé son temps à dire à Tweety qu'elle était très belle et que c'était bien, qu'elle avait bien travaillé. Bon tout ça c'est vrai. Mais moi dans l'histoire ? Je ne suis plus le centre de son monde !!!

Ah pis faut faire quelque chose contre les terroristes qui lancent des attaques chimiques là où vit le machin blanc. Bon c'est rien qu'une saleté le machin blanc, mais on veut le choper nous. Si on nous l'empoisonne, c'est même pas drôle d'abord, finalement j'aime bien lui courir après moi au machin blanc et je crois que je ne suis pas toute seule...

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