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Samedi 2
juillet 2005
C'était même pas un samedi : on est montée dans la
voiture de ma maîtresse. Pis nous sommes allées chez mon éleveuse. Les
deux-pattes se sont empiffrées pendant que nous autres étions enfermées dans
le parc avec la troupe des nippets au complet et pis les teckels. Ensuite,
nous sommes remontées dans la voiture. Je me suis dit qu'on était pas
restées bien longtemps...
Et quand je me suis réveillée, c'était samedi
finalement : on était dans le champ du machin blanc. Y avait tout : les deux-pattes qui lèchent la trogne de ma maîtresse, le deux-pattes fondu au
soleil sur son tabouret avec sa 'tite boîte, le moteur pote du machin blanc,
tout je vous dis. Il faisait chaud.
Ma maîtresse a emmené Tweety et son
masque à gaz. Tiens que je me suis dis : Tweety va encore essayer d'attraper
la queue du mickey. Voui, j'ai oublié de vous dire : après avoir énormément
réfléchi au problème, j'en ai conclu qu'il n'y a qu'un seul vrai machin
blanc : celui qui court dans le champ pendant que son pote le moteur chante
(il chante vraiment très mal, n'empêche, s'il chante pas le machin blanc
court pas : en fait le moteur est un appeau à machins blancs). Le machin
blanc qui prend le train, c'est une ruse des deux-pattes. En fait c'est rien
qu'un bête manège, mais sans petites voitures, ni soucoupe volante et encore
moins de camion de pompier ou d'hélicoptère. Et comme il faut bien que les
quatre-pattes aient envie de faire un tour de manège, on fait tourner la
queue de mickey (le machin blanc qui prend le train) et si vous l'attrapez,
ben z'avez le droit de faire un deuxième tour de manège... plus tard.
Ben non, elle allait pas courir derrière la queue du mickey Tweety : la
pollution s'aggrave, elle a maintenant besoin de son masque à gaz pour le
champ du machin blanc (Faites gaffe nom d'un chien, si vous nous l'asphyxiez
le machin blanc, comment fera-t-on nous autres pour nous amuser ?). Bon et
ben après que Tweety ait désespérément tenté de choper le machin blanc avec
son masque à gaz (comme un motard qui voudrait boire un verre de champagne
avec son casque intégral sur la tête) ma maîtresse m'a enfin autorisée à
m'approcher de la ficelle le long de laquelle se promène le machin blanc
(peut-être qu'il est mal voyant le machin blanc, et qu'il se guide à la
ficelle dans le champ...) Ben y avait un gars à côté de la ficelle et il
attendait visiblement avec autant d'impatience que moi que le machin blanc
passe dans les environs.
Il était avec sa maîtresse le gars, Ramoucho qu'il
s'appelle : je le connais un peu, sa maîtresse et la mienne se font souvent
la fête. Quand le deux-pattes a crié go, il a foutu la trouille à ma
maîtresse et à celle de Ramoucho. Elles nous ont lâchés et la poursuite a
commencé. J'ai décidé que je ne m'occuperai pas du gars. Je trouve qu'il
manque sérieusement de savoir vivre : il pourrait me laisser courser le
machin blanc toute seule quand même : courir en même temps que moi. Bon je
le vois pas, je l'ignore le gars... Toute façon, j'ai déjà bien assez à
faire pour ne pas perdre le machin blanc... C'est que le machin blanc il
commence à s'inquiéter sérieusement de voir autant de monde derrière lui et
il va plus vite que d'habitude... C'est dur de le suivre aujourd'hui... Le
gars est arrivé un peu avant moi sur le machin blanc qui s'est arrêté épuisé
d'avoir couru aussi vite, j'ai un peu hésité à m'approcher... Et puis sa
maîtresse l'a attrapé et emmené plus loin. La mienne a cherché à s'assurer
que le machin blanc était vraiment KO, elle l'a secoué sous mon nez, alors,
je lui ai fait plaisir : j'ai fait semblant de le secouer à mort.
Après que
les deux-pattes se soient réhydratés (ils courent pas mais ils boivent
autant que nous entre deux courses) on a refait encore un tour dans le champ
: Tweety avec son masque à gaz et New Look à côté d'elle, moi sans masque à
gaz et toujours avec Ramoucho à côté de moi. Ben Tweety court plus vite
quand elle a un garçon à côté d'elle... Peut-être que c'est pour séduire le
garçon...
Ben après tout ça, les deux-pattes se sont encore réhydratés... Et
ensuite on fait course aux papillons dans le champ de carottes avec Tweety
et gars immense : un géant slave avec des poils aussi longs que ceux de
Saphir au moins. On a jamais réussi à attraper les papillons, et malgré
toutes les carottes pour servir d'appât, y a pas un seul lapin qui a daigné
pointer le bout de son museau. Alors on est remontées dans la voiture et on
est reparties...
Vivement samedi prochain... |
